Eh oui, Facebook est devenu une véritable question de société qui soulève de la curiosité et de l'intérêt un peu partout, même à l'extérieur du domaine des experts de la communication, des nouvelles technologies ou tout simplement des utilisateurs habituels.
Pour cette raison, les médias traditionnels commencent à proposer des articles sur tel sujet et à dessiner une analyse de ce réseau. J'attire l'attention sur un de ces
articles apparu sur Repubblica, journal de la gauche italienne modérée.
Il souligne les relations qui se créent sur Facebook et leur particularité par rapport aux interactions de la vie réelle. Il y différentes "techniques" de se faire un réseau: certains ajoutent le plus de monde possible, des gens qui ont vu peut-être une fois dans leur vie (voire jamais), d'autres appliquent une net-iquette sévère en acceptant seulement les "vrais" amis de la vie off-line. En tout cas, on se trouve souvent en face d'un dilemme quand on a le choix entre "accept" or "ignore" la fameuse "friend request". Tel choix oblige souvent à réouvrir des chapitres du passé qu'on avait oublié et qu'on n'a pas forcement envie de revivre. Ou, au contraire, fait monter un sens de culpabilité en cas de refus (et la peur que de quelque façon, vu que Facebook mémorise tout, l'autre le découvre). D'autres, à dire la vérité la plupart des nous, ajoutent les contacts non-désirés et après ils les oublient, comme s'ils ne les avaient jamais ajoutés (il n'est pas rare de ne jamais écrire un message personnalisé), ce qui met à nouveau l'accent sur la notion de réseau plutôt que sue celle d'amitié concernant Facebook.
Certains experts mettent l'accent sur les risques de Facebook: anxiété, dépendance technologique, difficulté croissante dans le relations réelles, bref, les critiques habituelles déjà entendues à l'époque de Second Life.
Cependant des notions intéressantes sont à prendre en compte:
L'ETERNALISATION DU PASSE
Avant notre vie était similaire à un parcours uniforme qui permettait de progresser, d'évoluer et de changer d'amis en même temps. Des amis nouveaux apparaissaient dans notre vie et d'autres disparaissaient. C'était naturel: passé et présent était nettement séparés. Maintenant les réseaux sociaux ont annulé les distances et ont transformé le passé en un présent continu. On ne perd personne, on n'écrème pas, on est "obligé" à garder le lien et, au but du compte, on cumule toujours.
LA RÉPUTATION TÉLÉMATIQUE
On assiste à la naissance d'une réputation télématique, à la auteur de celle réelle. Les deux sont très fortement liées, elles s'influencent réciproquement de manière importante, différemment qu'avant, où un avatar, un nickname ou un nom utilisateur permettaient de celer l'identité et de créer une identité de laquelle il était beaucoup plus facile de se séparer: on pouvait facilement la mettre à l'écart, voire la modifier complètement par rapport à l'identité personnelle.